Le symbolisme

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La plupart des termes employés dans cette page, et sur ce site, sont ceux utilisés par le psychiatre Suisse Carl Gustav Jung pour décrire les phénomènes de l'âme humaine. 

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L'origine du mot symbole

    Le mot « symbole » est issu du grec ancien sumbolon (σύμβολον), qui dérive du verbe sumbalein (symballein) (de syn-, avec, et -ballein, jeter) signifiant « mettre ensemble », « joindre ».

    En Grèce, un symbole était au sens propre et originel un tesson de poterie cassé en deux morceaux et partagé entre deux contractants. Pour liquider le contrat, il fallait faire la preuve de sa qualité de contractant (ou d'ayant droit) en rapprochant les deux morceaux qui devaient s'emboîter parfaitement. C'était un signe de reconnaissance plus sûr qu'un mot de passe.

    L'antonyme du « symbolique » est le « diabolique », ce qui divise (du Grec diaballein, de dia- à travers, et -ballein jeter, jeter à travers, c'est-à-dire diviser, disperser, par extension rendre confus). Le diabolique est, au sens propre, pour les Grecs, le bâton qui semble rompu lorsqu'il est plongé dans l'eau ; au sens figuré, c'est l'apparence trompeuse. Ce qui est trompeur, fait croire à la cassure et relève de l'illusion des sens, est de l'ordre du diabolique ; ce qui rapproche, reconstitue l'unité ou la totalité originelle en dévoilant du sens est de l'ordre du symbolique.


La fonction du symbole

   La première des fonctions du symbole est qu'il signifie quelque chose, il désigne, comme tout signe. Le symbole est une représentation porteuse de sens.

    La deuxième fonction du symbole est la « fonction révélatrice ». Le symbole apparaît ainsi comme la réalité visible (accessible aux cinq sens) qui invite à découvrir des réalités invisibles. Ce qu'un signe ordinaire ne permet pas de dire, le symbole le permet.   Il traduit l'intraduisible, éclaire l'obscur.

    Dans le récit symbolique d'un mythe, d'un conte ou d'un rêve, ou même d'une simple synchronicité (réponse dans la réalité à une question vraie), les symboles sont images dynamiques ordonnées comme un langage de manière à produire du sens.


L'évolution de la conscience

 - - - - - De l'image à la lettre

     Il existe trois phases dans l’évolution qui mène de l’image à la lettre, du dessin à l’alphabet.
    Dans un premier temps, le dessin représente le plus fidèlement possible un objet réel. Ce type d’écriture suppose qu’il existe autant de signes que d’objets.
    Pour éviter la multiplicité des signes, on inventa certains procédés. Le premier consiste à permettre au dessin non seulement de signifier l’objet dessiné mais aussi certaines réalités rattachées au même objet : aussi, en Mésopotamie, pays entouré de montagnes, le signe signifie montagne mais aussi frontière et, au-delà de la frontière, l’étranger. On passe ainsi du pictogramme à l’idéogramme.
    A l’étape suivante, le son du signe initial est préservé mais il ne renvoie plus à l’image ou à l’objet mais seulement au son prononcé. Le signe devient phonogramme et s’associe à d’autres signes-sons comme dans les rébus pour former des mots.
     La dernière étape consiste à garder le signe en ne le référant plus ni à l’image, ni au son de l’objet désigné, juste au début du son. Par le principe de l’acrophonie naît alors l’alphabet.

     C’est ainsi que le signe aleph permettant de désigner le bœuf ne signifie plus que le son " a ".
     Au commencement était donc le bœuf ou le taureau. Le bœuf avait une grande importance dans une civilisation rurale : force motrice, symbole d’énergie.

     Chez les Egyptiens, le hiéroglyphe du taureau est un " déterminatif " permettant de préciser que le signe précédent désigne du bétail. Le taureau est alors dessiné sur pied.

     Chez les Phéniciens, le aleph ne représente plus qu’une image stylisée de la tête du taureau avec quelques variantes :

    Parallèlement, au moment où l’image se réduit, elle se met à représenter au-delà du taureau, tout ce qu’il symbolise : force, énergie, vigueur.

      La troisième phase aboutit à la disparition de l’image figurative. La tête devient un simple trait sur lequel reposent les cornes :
    Le signe à l’étape suivante tourne à 90° et les cornes traversent la tête. C’est le retournement complet de cette forme qui donnera le alpha grec, d’où provient le " A " de notre alphabet.

A


    Pour le beth qui signifie "maison", l'évolution est la même ainsi que pour  les autres lettres de l'alphabet.

B


Aleph: Boeuf
Bet: Maison ou tente
Gaml: Le chameau
Delt: Un battant de porte ou un pan de tente
Hé: ?
Wau: Clou ou cheville
Zai: Arme (en Araméen) ou Olivier en sémitique
Hét: Clôture ou Mur (en Akkadien)
Têt: Variante de la lettre tau
Yod: Main
Kaf: Paume



Lamd: Aiguillon
Mém: Eau
Nun: Poisson en araméen
'ain: Oeil
Pé: Bouche
Sadé: Hameçon, faucille, nez?
Qof: Singe
Res: Tête
Sin: Dents
Tau: Marque, signe 


 - - - - - Du symbole au concept

    De même que l'évolution de l'écriture (conjointement à celle de la langue) s'est faite depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, du dessin jusqu'à la lettre, celle de la conscience s'est faite du symbole au concept en suivant une ligne d'abstraction progressive ; depuis le sphinx ou l'on voit les prémices d'une différenciation jusqu'au concept quaternaire Jungien
  
Sphinx

  Le sphinx est une image symbolique au corps composé de plusieurs animaux avec une tête humaine. Elle est très répandue dans l'antiquité, de Sumer à l'Egypte et à la Grèce. A cette époque, la conscience individuelle est peu différenciée, d'où cette image ramassée de contenus instinctifs et cognitifs que représente le sphinx. Il est a lui-même une énigme à laquelle Œdipe répond par l'Homme (Qui a une voix, va à 4 pattes le matin, 2 pattes le midi et 3 le soir ? ), cet être seul sur la terre à porter une conscience réflexive qui s'exprime par le langage. Comme il s'aperçoit que l'Homme existe enfin, le sphinx n'a plus de raison d'être et disparait d'un coup en se jetant du haut de son rocher. En mourant, il laisse la place à l'Homme, un être avec une conscience de soi individuelle. Tous ceux qui ne répondaient pas à l'énigme, le sphinx les jetait à la mer, ils retournaient donc dans l'insconcient collectif indifférencié.    

     Avec les Hebreux et leur Dieu unique, l'étape suivante de la conscience s'accomplit. Les quatre animaux symboliques de la vision d'Ezéchiel se sont séparés du sphinx originel. La conscience de soi devient plus différenciée. Le sphinx en mourant libère l'énergie qu'il retenait.

Quatre vivants
     Au tympan des églises, le Christ en gloire dans une mandorle (une amande ourlée) flanqué des quatre évangélistes symbolisés par les quatre vivants de la vision d'Ezéchiel (le taureau, le lion, l'aigle et l'ange ou l'homme), nous reste impénétrable si nous n'essayons pas de l'interpréter comme un rêve. 
     Le Christ est le symbole du plus haut degré d'accomplissement de l'être humain. Il possède un livre ouvert. C'est le livre de la vie, son enseignement à suivre pour gagner le ciel qu'il désigne de ses deux doigts levés. 
     La mandorle, comme le cercle d'ailleurs, symbolise une totalité. Ici ce symbole est redondant. Il souligne l'importance pour Dieu de la nécessité de l'accomplissement de l'être humain. 
       La mandorle est aussi une vulve. Elle symbolise la nouvelle naissance, la porte étroite que chacun de nous est invité à franchir car "Une vie viendra en comparaison de laquelle, la vie actuelle est mort", (Dialogues avec l'ange, entretien 22).
      Les quatre vivants de la vision d'Ezéchiel témoignent de la séparation des éléments qui constituaient le sphinx. L'indvidu conscient de lui-même et différent du groupe existe donc depuis la mort du sphinx. Les Chrétiens y associent les quatre rédacteurs des Evangiles. Mais le sens ne vaut que pour eux. Il faut aller plus loin pour que d'autres puissent le pénétrer.

La quaternité
 
    Une autre image symbolique qui reprend la vision quaternaire d'Ezéchiel, plus différenciée encore, nous est parvenue d'une manière plus païenne et plus ludique sous la forme d'une lame d'un jeu de carte, le Tarot (qui est aussi l'ancètre du jeu de cartes utilisé au poker, ou au bridge).

     Le Monde est la dernière carte des arcanes majeurs du Tarot, la fin d'un chemin initiatique qui commence par le Bateleur.

  Les quatre vivants de la vision d'Ezéchiel  sont :  le Taureau,      l'Ange,      l'Aigle   et    le Lion. 
                          Ils correspondent dans le Tarot à :   le Denier,     la Coupe,   L'Epée   et  le Baton.
Dans un jeu de carte ordinaire :   le Carreau,   le Coeur,   le Pique  et  le Trèfle.
Dans l'alchimie et chez Platon, les quatre éléments :      la Terre,        l'Eau,         l'Air      et   le  Feu.
   
    Au cours des deux siècles derniers, la conscience humaine fait une avancée décisive grâce à la science moderne dont on peut situer le commencement avec Galilée. (Il fait une expérience de pensée à propos de la gravitation : les corps tombent à la même vitesse quelque soit leur masse. Ce qui est parfaitement contraire à l'observation. En effet, un kilo de plume tombe moins vite qu'un kilo de plomb. Mais c'est du à la résistance de l'air.)
    Avec le psychiatre suisse Carl Gustave Jung, les éléments platoniciens sont identifiés comme étant les quatre fonctions de la conscience.



La structure quaternaire de la conscience

     La Terre, l'Eau, l'Air et le feu, qui sont les symboles plus souvent rencontrés dans les rêves et dans l'imaginaire que les quatre vivants d'Ezéchiel, représentent donc respectivement, les quatre fonctions de la conscience: la Sensation, le Sentiment, la Pensée et l'Intuition

conscience

  Quand je veux prendre conscience d'un objet, qui se trouve là, j'en perçois d'abord sa présence avec mes sens. C'est la Sensation  Elle dépend de l'objet, c'est une fonction objective.

  Ensuite, je tente de relier ma perception à quelque chose de connu. C'est la Pensée ou l'intellect. Elle dépend de moi, c'est une fonction subjective.

  Puis, je dis la valeur que l'objet a pour moi, le Sentiment que j'en ai. C'est une fonction subjective.

  Enfin, me vient l'idée de quoi faire avec l'objet. C'est la perception de possibilités futures. C'est l'Intuition, elle ne dépend pas de moi. C'est une fonction objective.

      Les deux fonctions subjectives sont opposées entre elles sur la ligne horizontale du rationnel, tandis que les fonctions objectives sont sur la ligne verticale de l'irrationnel.

     La structure quaternaire de la conscience est donc symbolisée par la croix qui constitue aussi le chiffre 4 dont voici l'évolution depuis l'invention des chiffres par les brahmanes hindous et leur introduction en Europe par les Arabes.

4


       Les quatre fonctions déterminent des types psychologiques. Chacun a un type dominant et celui qui est à l'opposé restera  plus ou moins inconscient. Ainsi le type Pensée n'aura pas beaucoup conscience de son sentiment.

        Les types Pensée et Sentiment sont extravertis. Les types Intuition et Sensation sont introvertis.

        Il n'y a pas de type psychologique pur.



La structure de l'âme (psyché) et les éléments qui la composent

l'âme


1. Le moi ; 

2. le conscient ; 

3. l'inconscient personnel ;  

4. l'inconscient collectif ; 

5. la partie de l’inconscient collectif qui ne peut être       connue  dite « inconscient archaïque ».

Le Moi

     Celui qui agit et se confronte au réel. Une partie est consciente, une autre est instinctive. On l'appelle aussi ,égo.

Le Conscient

      Celui qui réfléchit, évalue et agit dans le réel, acquiert de l'expérience, se souvient.

     Ci dessous, le niveau du conscient sous lequel se trouve des contenus proches comme les souvenirs et plus insconscients comme les affects.

subliminal

Le Complexe

   C'est un ensemble plus ou moins cohérent de représentations et d'affects issus des expériences personnelles et organisé par les archétypes. Parfois l'un ou l'autre de ces complexes peut se comporter comme une personnalité autonome qui apparaît à la conscience du sujet, ou des autres, comme étrangère à soi-même : « mais c'est pas moi ça ! ». Le complexe du moi a une place particulière en tant qu'il est le centre du champ de conscience.

  C'est l'image émotionnelle et vivace d'une situation psychique arrêtée, image incompatible, en outre, avec l'attitude et l'atmosphère consciente habituelles ; elle est douée d'une forte cohésion intérieure, d'une sorte de totalité propre, et, à un degré relativement élevé d'autonomie : sa soumission aux dispositions de la conscience est fugace, et elle se comporte par suite dans l'espace conscient comme un corpus alienum, animé d'une vie propre

    Au prix d'un effort de volonté, on peut à l'ordinaire réprimer un complexe, le tenir en échec ; mais aucun effort de volonté ne parvient à l'annihiler, et il réapparaît, à la première occasion favorable, avec sa force originelle..Les complexes, se comportent comme des malins génies cartésiens ; ils paraissent se complaire à des espiègleries ; ils vous mettent sur les lèvres juste le mot qu'il ne fallait pas dire ; ils vous subtilisent le nom de la personne que vous allez présenter ; ils causent un besoin incoercible de toussoter au beau milieu du pianissimo le plus émouvant du concert ; ils font trébucher sur sa chaise avec fracas le retardataire qui veut passer inaperçu .

     Les hommes évitent généralement de laisser s'exprimer leur âme instinctive, qui trouble leur adaptation au monde et peut même porter atteinte à leur réputation. Laisser s'exprimer un complexe peut se révéler extrêmement pénible, et c'est pourquoi nous évitons de lui laisser cette liberté. Mais une telle attitude nous conduit à vivre dans le provisoire et, déjà, dans l'exclusion.

    Quand l'âme instinctive parvient à s'imposer à l'individu, elle lui fait subir toutes les pulsions possibles et le perturbe profondément. 

     Les complexes inhibent et stérilisent l'homme, et le rendent monomaniaque. Il est donc tout à fait raisonnable de supposer que la nature elle-même fasse tout son possible pour extraire l'homme de ce cercle vicieux. 

    Le déroulement, tel un film à épisodes, les rebondissements successifs des incidents par lesquels s'expriment l'imagination vivante et l'imaginaire vécu, (dans les rêves nocturnes, et surtout dans les rêve éveillés) étalent les divers éléments dont est formé le complexe, démontent ses mécanismes et ses structures fines, et démontrent sa transformation progressive et la dissolution de son autonomie.

    Cette transformation est le but de la confrontation du Moi et de l'inconscient, ou dialogue intérieur. Si cette transformation ne se produit pas, l'inconscient conservera intégralement une puissance de conditionnement sur le conscient qui pourra aller jusqu'à entretenir et imposer des symptômes névrotiques, en dépit de toute analyse et de toute compréhension ; ou encore,  il maintiendra un transfert contraignant et obsédant qui est tout aussi grave, gênant et préjudiciable qu'une névrose.


L'Archétype 

     C'est un concept qui le définit par la tendance humaine à utiliser une même « forme de représentation donnée a priori » renfermant un thème universel structurant la psyché, commun à toutes les cultures mais figuré sous des formes symboliques diverses.

     L'archétype est pour la psychologie jungienne un processus psychique fondateur des cultures humaines car il exprime les modèles de comportements et de représentations issus de l'expérience humaine à toutes les époques de l'histoire, en lien avec l'inconscient collectif.

      Les archétypes apparaissent dans les mythes, mais aussi dans les rêves ; ils y forment des catégories symboliques structurant les cultures et les mentalités, et orientant le sujet vers son évolution intérieure, nommée individuation dans la psychologie de Jung. Pour ce dernier, les archétypes sont caractérisés fondamentalement par le fait qu'ils unissent un symbole avec une émotion, ce faisant, ils sont des « potentiels d'énergie psychique » constitutifs de toute activité humaine et orientant la libido. Les archétypes incarnent ainsi, dans l’espace mental, des dépôts permanents d’expériences continuellement répétées au cours des générations

     « L‘archétype՚ est pratiquement synonyme du concept biologique de "pattern of behaviour". Mais comme ce concept renvoie avant tout à des phénomènes extérieurs, j’ai choisi pour le pattern of behaviour le terme d’‘archétype՚. Nous ne savons pas si le tisserin a la vision d’une image intérieure lorsqu’il se conforme, en construisant son nid, à une structure formelle reçue d’une antique hérédité, mais tout ce que nous avons d’expérience nous assure qu’aucun tisserin n’a jamais inventé lui-même son nid. Tout se passe comme si l’image du nid à construire naissait avec l’oiseau. » (CG Jung)


La Synchronicité

     C'est la coincidence entre deux évènements qui n'ont aucun lien de causalité, mais par contre ils ont un lien de sens.

     Il n'est pas rare lorsque qu'un archétype est constellé (actif dans la psyché inconsciente d'une personne), de voir apparaitre dans le réel, une scène vécue en rêve. Ce qui n'a rien à voir avec la prémonition.

     La rencontre avec un événement synchronistique a un tel degré de signifiance pour la personne, mais surtout apparaît d'une manière si fortuite et choquante pour le sens commun que la personne s'en trouve ébranlée dans ses certitudes.


     La synchronicité est une réponse dans la réalité à une question qu'on se pose en vérité.

 

   Exemple : Une femme fatiguée par des journées trop pleines se pose la question de ce qui se passe en elle pour de sa vie quotidienne sois si épuisante.  En se promenant dans la fôret, elle aperçoit une plante qui fleurit alors que ce n'est pas la saison. Intriguée par cette incongruité, elle fait le lien avec son interrogation et comprend soudain. "Je suis cette plante qui fleurit à contretemps en ne respectant pas le rythme des saisons. Je ne respecte donc pas le rythme de ma propre nature". Cette réponse ouvre pour elle, une recheche de son propre rythme entre temps de repos et temps d'activité.  


La Persona

     C'est le masque du théatre grec à l'origine (per sonnare : qui sonne à travers).  C'est le rôle qu'on joue dans la société (père, médecin, pompier, caissière, prof, joueur de golf, consommateur, etc.). C'est un masque qui peut donner à penser aux autres et à soi-même que l’être en question est individuel, alors qu’au fond il joue simplement un rôle à travers lequel, ce sont les éléments qui structurent la psyché collective qui s’expriment.

    La persona quand le moi s'identifie à elle, est la façade conventionnelle qui nous protège d’une vraie rencontre avec autrui. Ceux qui sont possédés par leur personna sont insupportables aux autres. Ils attribuent à eux-même l'importance du rôle qui n'appartient qu'au groupe social auquel ils appartiennent eux-mêmes. 


L’Ombre

     C'est une partie de la psyché formée de la part individuelle qui ne se connaît pas elle-même, et dont l’existence même est souvent ignorée. C'est l'un des principaux archétypes décrits par Carl Gustav Jung dans le cadre de sa psychologie analytique.

    Les dissemblances de cette part d'ombre et de la conscience sont sources d'antagonisme, à l'origine de nombreux conflits psychiques, parfois source du caractère et de l'humeur :

     « Le point de départ est simple : la plupart des hommes ignorent leur ombre. […] Le plus souvent elle est projetée dans des troubles somatiques, des obsessions, des fantasmes plus ou moins délirants, ou dans l'entourage. Elle est « les gens », auxquels on prête la bêtise, la cruauté, la couardise qu'il serait tragique de se reconnaître. Elle est tout ce qui déclenche la jalousie, le dégoût, la tendresse. » (CG Jung)

    Figuré dans de nombreuses cultures et mythes sous la forme du personnage maléfique, patibulaire mais néanmoins ayant statut de double du héros, représentant le moi, l'ombre se retrouve également dans les rêves, et dans les projections psychiques liées par exemple à la peur de l'autre.     

     Elle est commune à l’humanité, en cela elle rejoint le phénomène collectif et elle est le principal pourvoyeur de nos projections (puisque nous ne l’acceptons pas, nous avons intérêt à l’envoyer sur l’autre).

     L’ombre est constituée des aspects de nous-mêmes que nous considérons comme néfastes. Cette confrontation avec l’ombre constitue souvent une première partie du travail analytique.

     L’ombre fait donc partie des contenus inconscients qui doivent être intégrés pour que débute le processus d’individuation.

     Accepter notre ombre nécessite un effort moral considérable et l’abandon de nos chers idéaux.


L'ombre dans les rêves apparait sous la forme d'un personnage du même sexe que celui du rêveur.


L’inconscient collectif

    C'est le dépôt constitué par toute l'expérience ancestrale depuis des millions d'années, l'écho des événements de la préhistoire, et chaque siècle y ajoute une quantité infinitésimale de variation et de différenciation. 

      Il n'est pas un inconscient passif ; il possède une expressivité créatrice qui a pour but de dialoguer avec le conscient et qui lui donne des qualités proches de celles constitutives d'une personnalité à part entière. 

   C'est un système psychique largement autonome dont l'activité compense les erreurs et l'unilatéralité du conscient.. L'inconscient collectif possède également une énergie numineuse, ressentie par le conscient comme étant d'origine sacrée car d'origine libidinale (chez Jung, la « libido » désigne toute énergie psychique). Ainsi, les influences de l'inconscient collectif, lorsqu'elles impriment le conscient, sont à la source des courants de croyances, des expériences religieuses, des visions extatiques mais aussi des arts, de la littérature et des rituels. En ce sens il apparaît comme inconstant pour le sujet alors que, dans sa nature profonde, « il ne se transforme jamais ».

     Si l'inconscient personnel est souvent représenté par le dieu Mercure (ou Hermès) dans l'Antiquité ou dans l'alchimie, les processus de l'inconscient collectif, bien que plus rarement représentables, sont souvent imagés par des éléments naturels comme l'océan ou la forêt, mais aussi par l'archétype de la Grande Mère ou de l'âme (ce sont les concepts d'anima ou d'animus, selon le sexe). De plus, les matériaux collectifs sont projetés sur des objets de la réalité.


L'Anima et l'Animus

     Du latin anima « souffle, âme », d'où vient le terme animal, c'est la représentation féminine au sein de l'imaginaire de l'homme. Il s'agit d'un archétype, donc d'une formation de l'inconscient collectif, qui a son pendant chez la femme sous le nom d'animus.

     Cet archétype se manifeste tout au long de la vie, projeté inconsciemment, d'abord sur le parent du sexe opposé, puis sur les personnes rencontrées auxquelles sont alors prêtées les caractéristiques de cette image. C'est notre complément sexuel inconscient : anima pour l’homme, animus pour la femme, que nous préférons généralement demander à notre conjoint d’incarner pour nous.

     L'anima chez l'homme et l'animus chez la femme sont les archétypes du sexe opposés, c'est pourquoi Jung nomme ce couple « contra-sexuel ». Ils ont une fonction de régulation ou d'adaptation et contiennent une certaine charge psychique les rendant relativement autonomes au moi. 

     L’anima est ainsi une image innée de la femme chez l’homme (c'est la part féminine de l’homme), l’animus, une image innée de l’homme chez la femme (c'est la part masculine de la femme). Tous deux sont perçus dans les rêves et se distinguent des autres archétypes personnels par la charge émotionnelle qu'ils véhiculent. Leur intégration permet de relier le conscient à l'inconscient et forme le travail préliminaire de l'individuation. Pour Jung tout homme a une image (ou « imago ») psychique de la femme, représentant dans sa psyché personnelle sa propre relation avec l'inconscient. 

     C'est pourquoi pour les hommes l'anima représente les sentiments et les affects. L'anima ne renvoie pas au complexe d'Œdipe : il s'agit d'une fonction psychique personnifiée, celle de la relation du Moi masculin à l'inconscient et qui a pour but de compenser la conscience.

     Contrairement à l'anima, l'animus féminin n'est pas un homme unique mais une pluralité virile. Chez la femme, il est à l'origine de comportement et de paroles acerbes et magistrales, péremptoires. 

    Ces deux archétypes peuvent fasciner le Moi, c'est-à-dire l'envahir psychiquement. Jung parle alors de « possession par l'animus ou l'anima » lorsque l'un ou l'autre envahit le champ du conscient. L'étude des manifestations de l'anima ou de l'animus a donné lieu à une littérature abondante, d'Emma Jung (La Légende du Saint Graal) à Marie Louise von Franz (La Femme dans les contes de fée), de Clarissa Pinkola Estés (Femmes qui courent avec les loups) à Annick de Souzenelle (Le Féminin de l'Être. Pour en finir avec la côte d'Adam).

     L'anima apparaît souvent dans les rêves et les fantasmes, sous les traits d'une femme séductrice ou diabolique qui est porteuse de valeurs féminines souvent très éloignées des valeurs masculines conscientes du rêveur. C'est au cours du processus d'individuation, souvent dans la seconde moitié de la vie, que l'homme se trouve confronté à cette figure de son inconscient. 

      Pour décrire en bref ce qui fait la différence entre l'homme et la femme, donc ce qui caractérise l'animus en face de l'anima, disons : alors que l'anima est la source d'humeurs et de caprices, l'animus, lui, est la source d'opinions ; et de même que les sautes d'humeur de l'homme procèdent d'arrière-plans obscurs, les opinions acerbes et magistrales de la femme reposent tout autant sur des préjugés inconscients et des a priori.

     Dans les rêves, où apparaît de manière privilégiée l'anima, celle-ci joue un rôle de guide, à travers des figures féminines révélatrices : « L'anima exprime en quelque sorte le désir. Elle représente certains désirs, certaines attentes. C'est pourquoi on la projette sur la personne d'une femme, à laquelle se voient attribuées certaines attentes, des attentes unilatérales, tout un système d'attentes".

L'animus et l'anima apparaissent dans les rêves sous la forme de personnages

 du sexe opposé à celui du rêveur.

    
    Sur le plan collectif, l'animus et l'anima participent du Masculin (principe d'action et de réussite) et du Féminin (principe d'accueil et de relation) une dualité qui ne peut s'harmoniser sans le secours du Soi. On dit que le masculin est en inflation quand le moi le prend pour l'unique réalité. Ce qui est la cause des guerres. Il est en déflation quand le moi ne croit plus en lui (dépression) et n'a pas le secours de son opposé, le féminin.
    Que nous soyons homme ou femme, c'est l'archétype masculin auquel le moi est souvent identifié qui règne en maître sur l'humanité, un héritage de nos ancètres primates dont le mâle dominant avait seul le droit de se reproduire. Cet archétype a permis de belles réalisations techniques, de promulguer des lois qui permettent la régulation de la violence de tous contre tous, une croissance sans précédent, une domination sur tous les vivants de la planète, mais le temps est venu, avant que la gamelle ne se retourne sur le cochon, que chacun, homme ou femme se désidentifie du masculin tout-puissant en laissant le Soi faire advenir le féminin en soi.  
     Le moi est tellement identifié à l'archétype masculin "l'homme fort"  qu'on le prend pour la seule réalité du monde. Le travail intérieur consiste à se décentrer, pour laisser la place au Soi. Comme laisser la place est une démarche liée au principe féminin, il l'introduit de fait.

Le symbole est la langue du Soi,

 c'est donc par l'observation des productions symboliques que le moi

 peut parvenir à se désidentifier du masculin tout puissant.


Le Soi

     « le Soi est la donnée existant a priori dont naît le Moi. Il préforme en quelque sorte le Moi. Ce n'est pas moi qui me crée moi-même : j'adviens plutôt à moi-même. » (CG Jung)

    Le Soi est un concept limite qui regroupe en un même ensemble le conscient et l'inconscient : inconscient personnel et inconscient collectif. Il traduit l'expérience de la totalité, la capacité de représentation de la totalité, autant que le processus psychique qui va dans le sens d'une conscience englobant de plus en plus d'éléments inconscients. Le Soi intervient dans le processus d'individuation : il en est le moteur, l'organisateur et, dans une certaine mesure, le but.

     Le Soi est ainsi l'archétype qui harmonise les contraires. Le rapport du Moi au Soi est décrit par Jung soit comme celui de la Terre tournant autour du Soleil, soit comme celui d'un cercle inclus dans un autre cercle de plus grand diamètre, soit encore comme le fils par rapport au père. Dans ce dernier cas, l'image n'est complète que lorsque l'on considère que le Soi n'advient à la conscience que par un travail de confrontation du Moi avec ses autres archétypes (animus et anima, persona, etc.) , un travail de « décantation » du Moi : le Soi, ou du moins la conscience que l'on acquiert du Soi, est donc aussi, à la fin du processus d'individuation, d'une certaine manière, le Soi-même.

     En tant que totalité, le Soi peut sembler paradoxal : toute qualité qu'on lui attribue s'y voit accompagnée de son opposé. Seule la capacité du Moi a reconnaître le Soi comme puissance ordonatrice du monde et partenaire permet d'une part la différenciation entre les contraires et d'autre part l'unification de ceux-ci en un nouveau "état d'être" qui les concilie.


 Le Soi apparait souvent dans les rêves sous la forme de figures géométriques, de nombres, 
de mandalas, d'union entre le féminin et le masculin, de personnages tutélaires.


L’individuation

     Elle apparaît dans les rêves comme une nécessité, pour celui qui en a l'intime conviction, de se connaître soi-même, dans toute sa duplicité et sa dualité. Elle consiste en la réunion de toutes les instances psychiques, autonomes dans l'existence, en une seule dynamique, appelée le Soi. Tout comme le concept de Soi le concept d'individuation est un paradoxe inconnaissable sinon par l'expérience de son sentiment et de sa réalité : « Le Soi est au-dessus de tous les dieux et représente réellement le mystère du monde et de l'existence de l'homme ».

     L'individuation est donc à la fois un chemin personnel, présent en chaque homme, et dont le sens et l'instinct de cheminement sont apportés par les rêves principalement, mais aussi un archétype, celui de la Totalité, l'archétype qui semble ordonner tous les autres selon les dernières pensées de Jung, continuées par Marie-Louise Von Franz : " En définitive, toute vie est la réalisation d'un tout, c'est-à-dire d'un Soi-même, raison pour laquelle cette réalisation peut être appelée  individuation."



Le conflit intérieur

     Un conflit psychique naît lorsqu'une "force antagoniste" inconsciente s'oppose au moi, et que celui-ci ne la refoule pas aussitôt.

     Le conflit psychique est conçu comme une "dissociation relative" de la personnalité, caractéristique de la névrose. En refoulant un conflit, "on se forge l'illusion qu'il n'existe pas", et l'on transforme "une souffrance connue en une inconnue d'autant plus torturante".

   En le tenant conscient, au contraire, et en en faisant l'objet d'un débat interne, le moi peut reconnaître les deux pôles opposés (conscient/inconscient, masculin/féminin, bien/mal, etc.) comme "nécessaires l'un à l'autre et solidaires". L'énergie psychique circule, en effet, entre les contraires mis en tension par la dynamique conflictuelle. Si l'on évite celle-ci, "on esquive la vie". Le conflit moral est "fondé, en dernière analyse, sur l'impossibilité apparente d'acquiescer à la totalité de la nature humaine". Il est donc toujours présent dans la confrontation du moi avec l'ombre et le Soi, qui engage le sujet dans les aléas et les souffrances du processus d'individuation

     Le "conflit entre plusieurs devoirs", qui définit celui-ci, ne peut jamais être résolu "sur le monde rationaliste ou métaphysique" ; il doit être "enduré" jusqu'à ce qu'un symbole (un troisième terme de nature irrationnelle) rassemble les points de vue contraires en une seule image composite. 

    C'est donc par le conflit conscient, et la tension tragique qu'il instaure - "On est crucifié entre les contraires" - que le moi, s'ouvrant à la réalité complexe du Soi, découvre son entièreté paradoxale, consciente et inconsciente.. La conjonction des opposés, masculin/féminin ,qui implique par définition que ceux-ci soient distingués comme tels, crée un espace de tension entre des polarités différenciées et souvent de sens contraire. "Ce n'est que du heurt des contraires que jaillit la flamme de la vie" (Psychologie de l'inconscient) 

trinité

Le Mystère de la Sainte Trinité

     Pour quelqu'un qui a trop entendu les Chrètiens rabacher avec ravissement réel ou supposé, le Père le Fils et le St Esprit et leurs relations sans qu'aucun d'entre eux ne puisse lui fournir une réponse intelligible à la question : "à quoi ça sert ?" l'histoire de la tension entre les opposés suffisament supportée pour qu'un troisième terme, inconnu auparavant et complètement nouveau (propriété émergente) advienne résolvant ainsi le conflit, m'apparaît comme la véritable image de le Trinité. Une image utile.

trinité

     On pourrait ainsi décrire la relation entre le Père et le Fils comme une tension entre le Moi et le Soi, une confrontation entre le conscient et l'inconscient provoquant l'intervention divine (St Esprit) donnant naissance à une nouvelle façon d'être.

    Dans la nature ce phénomène est illustré par la tension provoquée par un courant électrique entre deux éléments simples, l'hydrogène et l'oxygène, qui vont donner de l'eau, un corps nouveau aux propriétés nouvelles différentes de ses composants.


La résolution du conflit
trinité

   Pour comprendre le mécanisme de la tension entre les opposés, ce shéma ci-contre met en évidence  trois exemples de tension que chacun peut éprouver dans sa vie quotidienne. 
  Dans le premier exemple, (je ne traiterai que celui-là) une personne souffre d'indifférence (elle n'éprouve aucun sentiment) parce que dans son enfance, c'est la réponse qu'elle a choisie pour ne pas souffrir du conflit entre ses parents qui lui demandaient chacun de prendre parti contre l'autre.
   Céder à une attitude sympathique envers l'un, c'est être antipathique envers l'autre. 
   Cette attitude de non-ressenti persiste dans l'âge adulte impactant considérablement sa vie. Elle n'arrive donc pas a percevoir ce qui lui est sympathique de ce qui ne l'est pas.
  S'essayant à l'un, elle tombera dans l'autre élément et s'épuisera ainsi. C'est ce qu'on appelle l'énantiodromie.
 
   Le concept d'énantiodromie signifie que lorsqu'on privilégie un opposé, on tombe dans l'autre.
Pascal le dit de belle manière: "Qui veut faire l'Ange, fait la bête !"
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    Pour sortir de l'indifférence qui lui pèse, cette personne n'a d'autre choix que d'endurer le conflit entre sympathie et antipathie sans céder à l'un des opposés jusqu'à ce que le troisième terme advienne : la compréhension aimante ou empathie, complètement inconnu d'elle.
    La découverte d'un nouveau comportement est toujours accompagnée par une paix joyeuse. 

    Que la résolution se fasse à l'occasion d'un rêve nocturne, d'un rêve éveillé ou bien d'une subite intuition, il ne s'agit pas d'une compréhension intellectuelle mais d'un ressenti intérieur. Le nouveau comportement est éprouvé, donc immédiatement applicable.
    Cependant, la découverte de ce troisième terme ne signifie pas la fin des conflits de même nature, mais donne simplement la clé de leur résolution.

La résolution du conflit intérieur consiste à contenir ses opposés aussi longtemps que ne n'adviendra pas le troisième terme qui les concilie.


L'avenir du monde dépend du nombre d'individus capables de contenir en eux leurs opposés. 

(CG Jung)   


    Le bien et le mal, une paire de valeurs qui lorsqu'elles s'opposent en se niant l'une l'autre, engendre des souffrances immenses allant jusqu'à la mort et à la destruction de peupes entiers désignés comme victimes émissaires, expiatrices.
     Alors que le mal incarné par le Nazisme déferle sur l'Europe au nom d'un bien idéologisé et semble triompher, en janvier 1944 l'Ange des Dialogues apporte une vision autre qui concilie ces opposés.

 Le mal est du bien en formation mais pas encore prèt 
(dialogues avec l'Ange, entretien 29)

conciliatio oppositorum

Les notions nouvelles se trouvent au-delà des opposés.

(Gitta Mallasz. Les dialogues ou le saut dans l’inconnu p.76)
    

Le tarot, un chemin d'individuation

    De la lame numéro 1 "le Bateleur" à celle numéro 21 "le Monde", le Mat qui symbolise le consultant, chemine avec son baluchon parmi les arcanes majeurs du Tarot. Un chemin de croissance intérieure à l'aide des archétypes que représentent les images colorées des cartes. A méditer.

individuation



     Le tableau suivant classe les arcanes majeurs du Tarot selon les 4 orientations de la conscience de CJ Jung qui avait découvert les complémentaires à 22 de chaque lame numérotée.  

       Chaque lame représente un archétype qui modèle notre comportement en positif comme en négatif. Dans chaque case du tableau, à gauche de  la case, un comportement positif et à droite un négatif. Le négatif dans un tirage, c'est une lame qui se présente tête en bas. 

       A partir d'un ressenti personnel qui est négatif ou problématique, on peut rétablir la situation en développant l'aspect positif de la lame complémentaire. 

     Si je me sens déplacé (carte du monde à l'envers), je vais tenter de développer le comportement compensatoire du bateleur qui sera de me lancer dans l'action sans plus me poser de question. 

      Si je suis trop cassant dans ma relation aux autres et que ça me discrédite (carte de l'empereur renversée), je peux faire appel à ma fonction complémentaire dans l'arcane de "la lune" (qui va me demander de laisser maturer les choses dans sa faible lumière).

    

tarot
   Comme ce tableau est un outil utile pour pratiquer le retournement du mal en bien exposé au le paragraphe Le retournement, je le propose au téléchargement .

Les symboles dans le rêve

     Ils sont trop nombreux et variés pour être décrits ici de manière pertinente. 

     Il arrive parfois qu'un arcane du Tarot apparaisse dans un rêve ou un chiffre entre 1 et 22.

    Cependant, une bonne connaisance des symboles est nécessaire pour l'interprétation d'un rêve mais elle ne s'acquiert qu'à la longue. En attendant, on peut faire des recherches sur Internet ou dans un dictionnaire des symboles ou en lisant des récits mythologiques ou des contes. 

    Voici une rubrique dans laquelle je décris les symboles qui ont donné lieu à des synchronicités dont j'ai été le témoin parmi les personnes que j'ai accompagnées :

    Si vous cherchez le sens d'un symbole sur l'Internet, je vous recommande cette adresse :


C'est, à mon avis, le meilleur dictionnaire des symboles sur le web.


    

symboles
romey
Dialectique du moi et de l'inconscient


    Pour commencer à travailler sur l'interprétation des rêves, je recommande ces trois livres qui sont des références en la matière.

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    Ensuite, il y a ce livre qui inscrit la démarche d'interprétation des rêves comme base et instrument d'une spiritualité pratique. C'est-à-dire, transformatrice de l'être humain et de sa société. 

à lire absolument !


Une sagesse thérapeutique et spirituelle très pertinente est à l'œuvre dans le secret de notre intériorité : celle qui se communique à nous par les symboles de nos rêves.

Grâce à de nombreux apports théoriques et cliniques passionnants, Pierre Trigano et Agnès Vincent nous montrent l'importance qu'il y aurait aujourd'hui à recueillir ce «sel» des rêves dans nos vies pour retrouver le souffle et répondre à la crise de notre civilisation.

Ils explorent le mystère de cette sagesse onirique, encore largement méconnue, par une lecture originale de la psychologie des profondeurs de C.G. Jung qui restitue de manière nouvelle, comme essence même de sa démarche, la découverte majeure de celui-ci : la présence vivante au cœur de la psyché humaine d'un Autre intérieur et transcendant, le Soi, qui s'éprouve comme le sujet véritable de la vie, figure cachée de l'Esprit à l'intérieur de chacun de nous.

Cette présence est la source harmonisatrice des rêves et fonde une voie originale de psychothérapie spirituelle qui interpelle radicalement toutes les théories et pratiques de la psychologie et de la psychanalyse, ainsi que la pensée unique «psychologiquement correcte» en voie d'institutionnalisation en France aujourd'hui. 


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VITRIOLUM